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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 03:08

Alors, comme ça n'a pas été facile, que ça m'a pris un bout de temps, et que ça pourrait être utile à d'éventuels voyageurs, je m'en vais aujourd'hui vous raconter comment on obtient un visa J1 et J2 pour se rendre aux USA dans le cadre d'un post-doc (en théorie, c'est vrai également pour se rendre à un colloque, mais bien fou qui se lancerait dans cette procédure pour quelques jours de colloque !!).

 

Mais avant cela, les résultats du sondage du dernier post ! ce n'est pas très brillant, avec 3 bonnes réponses (Martin est à gauche en haut et en bas), ce qui veut dire que 8 votants sur 11 ont indiqué deux bébés qui n'étaient pas le même ! morale de l'histoire, la prochaine fois que vous faites des enfants, mettez-leur un beau brassard à la naissance, ou mieux, ne les quittez pas des yeux à la maternité ... Bon, pour ce visa donc,

 

Il faut tout d'abord et avant toute chose, être invité par une université. Dans mon cas, celle d'Austin. Les documents à obtenir sont une lettre d'invitation et un formulaire DS2019. Ce n'est pas forcément de la tarte, quand on a une situation compliquée, mais ça se fait !

Le 2019 en poche (l'original en mains propres), il faut ensuite payer la taxe SEVIS (pour les étudiants et chercheurs), attendre le reçu (ou pas), puis collectionner tous les papiers pour l'ambassade.

Sur le site de l'ambassade, il est écrit que les papiers nécessaires sont : le 2019, le reçu SEVIS, un formulaire (DS160) à remplir en ligne, une photo, les passeports, une enveloppe chronopost, un mandat compte par personne, et basta.
Mais, toujours sur ce site, on est encouragé à apporter toutes sortes d'autres justificatifs:
- plusieurs papiers d'identité (ça, c'est parce qu'ils gardent ton passeport, et que l'ambassade est gardée par des gendarmes, qui s'ils ont envie d'être pénibles, peuvent demander leurs papiers aux gens qui sortent de l'ambassade),
- livret de famille,
- relevés de compte, contrat,
- lettre d'invitation, convention de partenariat (et toutes ses versions dans un cas comme le mien), CV, diplômes,
- attestation d'assurance et maladie,
- preuves d'attache à la France (difficile à trouver. J'ai pensé à me faire faire une carte de l'UMP pour l'occasion, mais c'était tout de même trop déroger à mes principes ...), etc, etc.
Et, comme on ne peut rentrer dans l'ambassade qu'une fois débarrassé de son téléphone, son ordinateur, et ses clés USB (et toute autre arme de destruction massive), et que si l'officier décide de demander un papier supplémentaire, on n'a donc plus qu'à revenir un autre jour (sur rendez-vous, à 14 € le rendez-vous), il est préférable de venir avec tout ce dont on peut penser que l'officier de service puisse avoir envie/besoin ... Ce pourquoi j'ai bien passé quatre heures à tout trouver, scanner et imprimer.
En l'occurrence, tout ceci s'est avéré inutile, même la nouvelle photo que j'avais été faire la veille, car la vieille photo leur a suffi ... après dix empreintes de doigts et trois questions, c'est dans la poche !
160
Un progrès par rapport à la dernière fois : les formulaires DS156, 157 et 158 ont été fondus en un seul, le 160, remplissable en ligne (y compris la photo). Le progrès s'arrête là, car on demande toujours une quantité impressionnante de renseignements : identité, filiation, diplômes, derniers emplois occupés dans les 5 ans, visites à l'étranger, et bien sûr les questions qui tuent, dont voici un échantillon (j'ai masqué mes réponses, c'est tout de même personnel ...).

 

La chose prend tout son piquant lorsqu'on sait que tout le monde, y compris Martin, doit remplir ce formulaire, avec les mêmes questions (quel emploi occupez-vous, quelles sont plus précisément vos tâches, et les questions de sécurité ...) puis signer 'j'ai lu et compris toutes les questions et j'y ai répondu avec toute ma bonne foi'.

 

 

 

Après tout cela, l'obtention du visa prend 24 heures chrono. Ce qui est bien plus rapide que l'obtention du 2019 ! A ma charge, j'avais une situation un tout petit peu compliquée, car mon contrat a été suspendu pendant mon congé maternité, et prolongé d'autant. L'université du Texas en était informée, mais pas tous les bureaux : seuls le Department et le bureau des collaborations internationales le savaient, pas le bureau des étudiants étrangers, ni la vice présidence de la fac (encore fallait-il deviner que tous ces gens devaient être informés individuellement ...) Raison pour laquelle j'ai été tenue en attente pendant trois mois, avant que finalement je ne les harcèle au téléphone jusqu'à comprendre qu'il fallait tout recommencer les papiers que j'avais préparés tellement en avance, en décembre dernier (mais avec les mauvaises dates, car mon contrat n'ayant même pas encore commencé, il n'avait pas encore été suspendu ...). La morale de l'histoire, c'est que quand on nous dit de préparer les papiers 'way in advance', ça veut dire 'tôt, mais pas trop !'

 

Bientôt de retour pour des vraies news des USA !

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 23:40

On a pas mal glosé ici des barbarismes américains, il ne serait que justice de s'intéresser aux bizarreries bien de chez nous ...

une fois n'est pas coutume, je vous joins la bande sonore, ci-dessous ... (et merci aux Fatals Picards, ça ne doit pas viser les Montpelliérains, mais ça pourrait bien)


Est-ce le retour de Suisse, je l'ignore, mais l'arrivée à  Montpellier a été couronné de montpelliéraineries variées.

 

Première montpelliérainerie -- étourderie ou préméditation ?

à peine à la frontière de l'Hérault, après un voyage sans encombres, au péage d'autoroute de Vendargues, j'attends dans la file des cartes bleues derrière un couple d'andouilles qui attendent d'être suivis par quatre voitures pour se rendre compte qu'ils n'ont pas de cartes de crédit, finalement en trouvent une, celle de la passagère, laquelle doit penser qu'il faut taper le code, ou bien le conducteur est manchot, toujours est-il qu'elle sort de la voiture pour aller introduire elle-même sa carte dans la machine, ce sur quoi sa voiture part en trombe vers Montpellier. Avant, bien sûr, de se rendre compte de l'oubli de la passagère, en train de courir derrière (pour donner une idée de son inconscience, il doit y avoir 15 voies à cet endroit). Reculade (sic) du conducteur. Qui n'écrase pas sa femme, par miracle (ou bien, parce qu'il a mal visé ??)

Deuxième montpelliérainerie -- l'aspirateur de péage

trois secondes plus tard : m'étant acquittée de ma dette envers les ASF, j'empoche mon reçu et démarre. Immédiatement suivie par la voiture de derrière. Laquelle me double tout de suite, les passagers me font des grands signes - genre, "contents de t'avoir trouvée, blairotte !").

Troisième montpelliérainerie -- suicide ou inconscience ?

à peine 20 minutes plus tard (= minuit), un kilomètre avant la sortie Montpellier ouest. Une vision flash sur le côté, je viens de rouler à 110 à 30 cm de deux autostoppeurs vêtus de noir et sans aucune lumière. Pas de voiture arrêtée nulle part, les mecs font du stop en plein milieu de l'autoroute. Un peu plus loin, j'appelle poilce secours, me disant qu'ils n'ont pas l'air suicidaires (sinon ils se seraient jetés sous les voitures avant) et donc, qu'ils peuvent peut-être être récupérés intacts. Première expérience de ma vie avec police secours : résultat, il ne faut pas être en dager de mort, ou alors pas immédiate. Finalement ils m'apprennent que c'est du ressort de la gendarmerie, laquelle me dit être au courant et n'avoir pas vu les personnes, alors qu'ils sont allés vérifier la bande d'arrêt d'urgence à Saint-Jean de Védas - soit tout juste dix kilomètres trop loin.

Quatrième montpelliérainerie -- paye ta carte bleue

encore cinq minutes après, je fais le plein avant d'aller me coucher, m'abordent quatre jeunes 'en panne', lesquels ont besoin de ma carte bleue pour l'essence car ils n'en ont point. On s'entend sur 5 €, malheureusement ils dérapent sur la pompe (on a pas fait exprès, mdame) bref, ça me coûte un poil plus cher. Repartent tout heureux en défonçant le bas de caisse sur le trottoir entre les pompes.

Cinquième montpelliérainerie -- des joies de la location

au matin, je m'intéresse au problème de nos portillons de jardin, dont l'un ne s'ouvre pas, alors que l'autre ne se ferme pas. Cette étude révèle que dans un cas, le poteau qui soutient la porte s'est décalé d'un bon centimètre (celle-là est bloquée fermée et pour longtemps); dans l'autre, le mastic qui retient la porte dans le mur a dû fondre pendant l'été, il y a maintenant au moins 2 cm de porte en trop (celle-ci est donc bloquée ouverte). Je rappelle le propriétaire, à qui on en a déjà parlé il y a plus d'un mois. Il m'annonce que pour la porte fermée, il a contacté un maçon qui devrait venir 'dans l'hiver', autant dire l'hiver 2015 ; quant à la porte ouverte, "c'est normal, les locatiares d'avant aussi me le disaient, mais dès que la météo redevient normale, la porte arrête de se dilater et on peut la fermer". Avec 2 cm de dilatation à 20 degrés, je pense qu'on doit au moins attendre le gel pour la refermer, je lui dis, et il tente de me faire comprendre qu'il faut attendre qu'il ait fait "pas chaud longtemps" pour qu'elle se remette en forme. Réparation à prévoir donc vers 2020 sauf réchauffement climatique.

Sixième montpelliérainerie -- hmm, tu préfères les plans c**, ou les relations sans engagement ?

revenant de Clapiers en bus, je constate qu'il faut attendre 20 minutes pour la correspondance et décide de longer la voie domitienne à pied pendant quelques arrêts. Une 2x2 voies, je précise. Parmi le flot de voitures, soudain un klaxon et une voiture qui se gare cinquante mètres devant avec le conducteur qui fait des signes. Intriguée, je vais voir ; un bonhomme de 60 ans, crâne dégarni et moustache blanche, inconnu au bataillon, me demande où je vais. A l'arrêt de bus juste là, lui dis-je, un peu méfiante.
Alors, vous êtes étudiante ?
-- et voilà, ça commence --
Non.
-- avec un point final --
Bon, mais vous avez peut-être un copain ?
-- oh, le vilain gros doute qui te fait dire ce que tu penses, vieux pervers !! --
Ah oui, vous savez, j'ai même des enfants ...
-- achèvement de déconfiture --
Ah oui, la totale ! (sic) Bon eh ben, bonne journée alors --
-- et il repart aussi sec (au fait, toute galanterie désormais oubliée) avec sa plaque 34
Rarement rencontré technique aussi directe. Bref. Au moins il vise les majeures

Welcome back in Montpellier, quoi !

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 04:17
Tous ces excès nativitesques nous ont donné l'occasion de nous pencher (de l'intérieur) sur des particularités du système de santé. Si parmi vous certains souhaitent refaire leur vie aux USA, je leur conseille des études de médecine, si possible avec une spécialité. Les généralistes prennent cher de la consultation, mais ça ne dépasse pas trop les 200 dollars. Pour les pédiatres, guère beaucoup plus.
Pas pédiatrie donc. Par contre, d'autres spécialistes se gênent moins aux entournures et demandent carrément 632 dollars pour une consultation de 10 minutes (3600 de l'heure ...)
Du coup il suffit devenir travailler ici un an et on a une retraite assurée pour facile 40 ans ! ou alors, travailler ici une semaine par an - sympa aussi ...

Sachant qu'un état comme le Texas ne prélève pas d'impôt sur le revenu, que l'impôt fédéral ne peut pas dépasser 35 % et les taxes sécurité sociale/medicare ne vont pas dépasser 15 % si vous êtes à votre compte, vous ne pouvez pas vous ruiner. En plus, il semblerait qu'on soit exempté d'impôts pour la première année de travail ...

Pas étonnant que dans ces cas-là, l'assurance santé soit privée (on voit mal comment le commun des mortels pourrait cotiser une somme suffisante pour assurer leurs dépenses de santé). Première visite chez le gynéco = 2000 dollars. A sept visites par grossesse (les suivantes sont moins onéreuses, quand même - il paraît), et un accouchement à 15 à 30 000 dollars, on arrive, pour renouveler la population (sans la vacciner ou la traiter pour ses maladies) à déjà plus de 30 000 dollars par enfant - donc par bonhomme, à cotiser ... ça fait rêver. En excluant bien sûr tous les autres soins ...

En vrai, je suis couverte par la Sécu (française - au tarif français, je rassure les gens qui cotisent pour moi - et un peu plus via la mutuelle). Si j'avais été payée par l'université du Texas, j'aurais probablement acheté une meilleure assurance (à 300 dollars par mois) et j'aurais payé bien moins cher chez le médecin. Si j'avais été très riche, j'aurais carrément pris un plan de santé très onéreux où tout est couvert. Mais, si je n'avais pas été couverte, j'aurais payé encore plus. En effet les tarifs dont j'ai connaissance sont les tarifs négociés. Ma sécu/mutuelle a chargé une entreprise de négocier les tarifs des prestations. La boîte fait baisser les prix et se sert au passage. Toutes les assurances santé aux USA négocient ainsi le prix des services.

Cela complique évidemment le travail du médecin (pour nuancer ce qu'on a vu ci-dessus). Imaginons donc un client patient grippé, qui va avoir besoin d'une consultation de 5 minutes et d'un test de grippe. S'il est assuré à UT, le médecin va facturer environ 100 dollars. S'il est assuré comme moi, il facture 200. S'il n'est pas assuré, la facture passe à 300. Mais les gens mal ou pas assurés peuvent l'être parce qu'ils sont pauvres, et ne pas payer. Du coup, gros casse-tête pour le médecin qui, s'il veut gagner 300 dollars, doit choisir entre soigner 3 grippeux couverts par UT, ou un pas assuré (au risque dans ce cas de se retrouver sans dollars). Heureusement, les médecins s'entourent d'une compétente équipe de comptables et conseillers, vers lesquels le client patient est aiguillé avant même de prévoir un rendez-vous. Les comptables décident alors si la couverture du patient a l'air sérieuse (parfois, les couvertures 'out-of-town' ne sont pas acceptées : ici, étranger, on n'aime pas les étrangers ...) ou bien s'il a l'air de payer ses factures (raison pour laquelle ils demandent au client son numéro de sécurité sociale, qui comme on l'avait déjà dit, indique sa solvabilité). Les médecins sont apparemment totalement autorisés à refuser de soigner un patient sans donner de raison, ou en donnant la raison qu'ils ne soignent pas les gens couverts par Medicare ou autre (je me suis déjà fait refuser, et Léon aussi).
dsc 7926
D'après les parents de François, il faut relativiser sur les revenus des médecins, car ils doivent payer des sommes astronomiques en assurances (vu que certains Américains sont capables de faire un procès quand ils ont rangé leur enfant dans le micro-onde parce que ce n'était pas écrit de ne pas le faire, je vous laisse imaginer en cas d'erreur ou litige médical. A ce propos d'ailleurs, il y a sans doute eu un procès d'un crétin contre un viticulteur pour des questions d'orientation de bouteille : voir la petite note en bas de l'étiquette de vin ci-contre ...).

Il semblerait aussi que, à cause notamment de ces processus de négociations des prix, les intermédiaires se multiplient : le médecin touche une partie qu'il doit réutiliser pour payer non seulement son assurance, ses secrétaires et infirmiers ou aide-soignants, mais aussi ses avocats et ses comptables, et du côté de l'assurance, le négociateur touche une partie, sans compter ce qui doit partir en bénéfices bruts de la compagnie d'assurance. D'après l'article très bien fait de wikipedia  (lequel se fonde sur un rapport de l'OCDE) les USA présentent le plus mauvais rapport qualité/prix de la santé de l'OCDE, notamment à cause de ces surcoûts administratifs.

Et puis, beaucoup de gens pas assurés sont des gens qui ne sont pas malades (et qui préfèrent payer 200 dollars une fois par an pour un gros rhume, que 400 tous les mois pour ne rien payer en cas de rhume). Donc souvent les gens se décident à s'assurer lorsqu'ils savent qu'ils vont commencer à en avoir besoin - forcément, dans ces cas-là, l'assurance ne devient pas meilleur marché (puisque les gens essaient tous de cotiser moins que ce qu'ils vont recevoir, ce qui est techniquement impossible, et encore plus lorsque la compagnie d'assurance doit faire des bénéfices !).

Il manque donc un petit peu de dictature dans ce système : obliger les médecins à demander moins, obliger les gens à s'assurer dès leur plus jeune âge, obliger les compagnies d'assurances à ne plus faire de bénéfices (elles feront alors des "pénéfices", et on n'y verra que du feu ... comme les bons vieux "bonu" des traders de la WorldCompany ...)

Pour parachever nos conseils aux futurs médecins, dans un prochain post, on vous expliquera comment alimenter votre clientèle avec des cols du fémur (technique dite 'à la Texane'). Croustillant !
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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 06:20
Thanksgiving étant la fête la plus fériée de l'année, la crèche de Léon était fermée pour deux jours, ce qui nous a obligés à voyager au Texas (ce n'est pas plus mal !!) et comme c'est une fête de famille, les hôtels sont vides et par conséquent, peu onéreux ce week-end là ...

A ce propos, les Américains n'ont que 10 jours fériés par an, un argument qui avait chez nous aidé à argumenter pour la suppression du lundi de Pentecôte:
- le premier de l'an,
- l'anniversaire de Martin Luther King, un lundi de janvier,
- l'anniversaire de George Washington, un lundi de février,
- le Memorial Day, un lundi fin mai,
- Independance Day, le 4 juillet,
- la fête du travail, un lundi de septembre,
- Columbus Day, un lundi d'octobre,
- le jour des vétérans, le 11 novembre,
- Thanksgiving, dernier jeudi de novembre,
- Noël, le 25 décembre.
En France, on a 8 jours fériés à date fixe (1er de l'an, 1er mai, 8 mai, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre et Noël) plus deux à date variable : Pâques et Ascension (plus le lundi de Pentecôte). On remarque donc tout de suite qu'une fois le lundi de Pentecôte supprimé, les Américains ont en moyenne plus de jours fériés que les Français. Un truc qu'il aurait peut-être fallu raconter à nos chères autorités à une autre époque ...

Bref, Thanksgiving est une très grosse fête à l'occasion de laquelle on mange de la dinde farcie accompagnée de confiture de cranberries avec sa famille, en prenant sa voiture pour aller voir ladite famille qui en général habite à trois ou quatre états de là, donc on prend aussi le mercredi car le repas a lieu le jeudi et il serait hors de question de le faire un autre jour.
Cette fête, typiquement américaine, se traduit plus ou moins par 'l'action de grâces', on pourrait donc penser qu'avant de ne plus l'être, la fête était religieuse et permettait aux nouveaux colons de remercier Dieu pour les belles moissons. Cela dit, il semblerait qu'au tout début, la fête ait plutôt visé à remercier les Amérindiens qui avaient aidé les premiers colons à se dépatouiller dans cet environnement nouveau et leur avaient donné des grains de maïs en leur montrant comment faire.
C'est sans doute une fois qu'il n'y a plus eu trop d'Amérindiens à remercier (partiellement parce qu'il était plus facile de leur tirer dessus une fois qu'ils avaient bien mangé, hinhinhin) qu'ils se sont dits que finalement c'était à Dieu qu'il fallait s'adresser ?

Le Nix Hospital (impressionnant non ? au moins autant d'étages que l'immeuble le plus haut d'Austin ...)

Bon, toujours est-il que ce n'est pas le moment de tomber malade. Car si les médecins sont avec leur famille en Arizona, évidemment qu'ils font le pont, et personne n'a envie de soigner quiconque un vendredi de Thanksgiving ; et comme les médecins font bien ce qu'ils veulent, aucun n'est obligé d'effectuer des gardes. Alors évidemment, quand j'ai attrapé une belle angine avec une otite (une maladie de bébé, et Léon ne l'a même pas eue !!) et que j'ai finalement voulu rendre visite à un médecin de San Antonio pour avoir un antibio, aucun médecin n'a répondu ... J'ai fini par appeler le Nix Hospital, l'hôpital pour les urgences situé en plein centre de la ville, où l'on m'a répondu qu'aujourd'hui désolé c'est les vacances, revenir lundi merci ... Heureusement (et heureusement pour eux aussi car ils ont eu des clients) un cabinet était ouvert dans le sous-sol de Nix, où l'on a bien voulu me recevoir sans rendez-vous (tout y est sans rendez-vous). J'aurais dû y aller en pleine nuit car le jour c'était bondé, et en plus on m'a demandé de remplir des formulaires longs comme le bras par lesquels j'attestais que (1) j'avais une assurance, (2) je pourrais payer au cas où mon assurance ferait défaut (...), (3) j'avais un emploi lequel et comment contacter mon employeur par téléphone, (4) j'avais un numéro de sécurité sociale à l'aide duquel on pouvait vérifier, même en vacances, que je n'avais pas de dettes.
(Il me manquait mon numéro de sécu ; je leur ai dit qu'il fallait que j'appelle François pour l'avoir, ce qui leur a paru curieux car ici c'est quasiment pire que d'avoir oublié son nom), je leur ai demandé où je pourrais trouver un téléphone dnas l'espoir qu'ils me montreraient l'un de leurs 15 téléphones (le téléphone étant gratuit ici), mais non ils m'ont dit qu'ils ne savaient pas où trouver une cabine. Il y en avait une non loin, mais qui marchait à quarters. Je rentre au Starbucks commander un lait, la nana me rend deux quarters, je sens l'arnaque et lui demande un dollar de quarters de plus pour aller téléphoner ; elle me fait "ah d'accord c'est pour téléphoner je vois le truc", se détourne et ne me file pas plus de monnaie, que j'ai finalement dû aller mendier auprès des passants près de l'arrêt de bus. Plus tard j'ai même mendié des quarters à un mendiant (bon, je les lui ai achetés quand même, un dollar les deux, on y gagnait).

Bref finalement tous mes formulaires sont remplis et je commence la phase d'attente dont on nous raconte que, si elle dépasse 30 minutes, il faut se signaler à l'accueil.
Une heure plus tard on m'appelle pour me demander mon nom (hé oui), ma date de naissance ET mon âge, et trois fois si j'ai pas d'allergies ; puis on me relâche. Je m'endors, une heure et demie plus tard on vient me chercher pour me ranger dans une pièce ultra climatisée où je dois attendre le docteur qui ne va pas tarder ; effectivement moins d'une heure après il est là, regarde les oreilles et vite fait la gorge mais sans lampe.
Me raconte que j'ai une otite et peut-être une angine mais plus sûrement la mononucléose. Va faire des tests. Une minute environ tout compris. Dix minutes après, un record, se pointe une infirmière qui fait un test et dit qu'elle reviendra avec le test de la mono. Une demi heure plus tard arrive un nouveau médecin : "c'est vous ?" (le dossier sur la porte). "Ben ouais, qui d'autre ?". Regarde la feuille une minute : "Alors, on a mal aux oreilles ?" et vient s'asseoir dans la salle. "Ouais enfin un médecin est déjà passé il y a une heure", lui dis-je ; elle part confuse immédiatement.
Peu après, le premier médecin revient et me dit que j'ai pas de bactéries, quant à lui il n'a plus de test mononucléose ... Il va donc me prescrire des antibios (logique) par contre comme j'ai sûrement la mononucléose il est impératif que je fasse très vite un test, le plus vite possible et en tout cas avant de finir la boîte.
Il avait sans doute des parts dans le bizness des tests car il venait de m'en prescrire un, de test : si avec les antibiotiques, je faisais des belles éruptions cutanées, ça voulait dire que je l'avais, la mononucléose. Fort heureusement je n'ai quand même pas suivi son conseil à 300 dollars (= revenir le voir), et le lendemain par chance ou grâce aux antibios, j'étais guérie, moyennant tout juste six heures d'attente et 200 dollars, une misère.

Réflexion faite, je me demande si c'était parce que c'était Thanksgiving ou s'il est toujours compliqué de se faire soigner. (Je penche pour la seconde hypothèse ...)

Bon demain des vraies nouvelles sur San Antonio parce que sinon, c'est pas drôle ...
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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 02:27
Entre les otites et les angines, une semaine calme pour Léon, qui teste tous les antibiotiques du marché américain (intéressant, on nous vend des antibiotiques de plus en plus chers. Ca me rappelle cette histoire des tests sur les placebos, où l'on donne des placebos à des patients, en disant à un groupe que le placebo coûte 1 € la gélule, et à l'autre, 100 €. Le deuxième groupe s'en trouve mieux soigné ...)

La semaine dernière a eu lieu la thèse de Jelena. C'est rigolo car trois semaines auparavant, elle ne savait pas comment écrire l'un de ses chapitres. Puis l'on a vu l'annonce de sa soutenance, et hop, elle a soutenu. (En France, on définit la date de la soutenance au moins 4 mois à l'avance, et la thèse écrite doit être envoyée au jury 6 semaines avant la soutenance, après cela elle n'est modifiée que sur avis du jury. Le document écrit doit donc être bien préparé, et longtemps à l'avance. Ici, il semblerait que non.). La soutenance était très bien, cela dit, car elle a pas mal de bagout, et elle avait déjà présenté divers résultats de sa thèse à des colloques. Mais on était étonnés car tous les membres du jury sauf un provenaient de UT ; le dernier est son chef de post-doc ... même si ç'avait été nul, il y avait donc peu de chances qu'on lui dise ! (en France il faut impérativement une moitié des membres du jury extérieurs à l'école doctorale). Le jury pose ses questions en l'absence du public (contrairement à ce qui se passe en France), et je ne sais pas combien de temps ça dure en moyenne, mais là, au bout de 10 minutes c'était fini (en France, il faut s'accrocher pour avoir moins d'une heure et demie de cuisine ...) Quelques différences donc avec ce qui se passe en France (et en Europe en général, ou au Canada). Mais, comme précédemment dit, la thèse était très bien quoi qu'il en soit. On laisse donc vraiment le loisir au candidat et à son chef de thèse de savoir quand la thèse est prête à être passée ; je suppose que les candidats doivent être capables de faire ça bien (sinon ça ferait sans doute longtemps qu'ils seraient passés à un système un peu plus strict, comme on a chez nous).

A moins que ...

Ici comme ailleurs, le diplôme n'étant pas très important, ce qui compte c'est ce qui a été publié, où l'on part en post-doc, et ce que l'on fait de sa vie, pas la qualité de la dissertation ou de l'exposé oral.
Partant donc du principe que le client est roi, il est possible que l'on donne leur thèse à tous les candidats au moment où ils le souhaitent (?). Car ici, l'étudiant est un consommateur. Il raque, et pas qu'un peu, et pour sa thune, il lui faut de la qualité. Et il le fait savoir lorsqu'il n'est pas content.
En moyenne à UT, il faut compter presque 5000 $ par semestre pour les undergrads (les trois premières années). Et encore, c'est le prix pour les natifs d'Austin. Ceux qui vivent là depuis moins longtemps paient 10 à 15 000 $ par semestre. Pour aller jusqu'à la graduation, il faut six semestres (à condition de ne pas se rater). Ca fait donc un sacré paquet d'argent. Et quand on est en thèse, c'est pas fini ! En France on paie 300 € de frais d'inscription chaque année. Ici, c'est encore 5 à 10 000 $ par semestre (20 000 pour les MBA). Et si, en France, la thèse dure 3 ans (4 au maximum), ici elle dure en moyenne 6 ans en biologie (les speedy gonzalez peuvent y arriver en 4 ans). Ca fait donc encore un petit pactole à amasser sous le matelas pour les parents qui souhaitent que leur progéniture devienne docteur !!
Rien d'étonnant donc à ce que les étudiants soient très exigeants vis-à-vis de leurs profs. Le prof doit être au courant de tout. Faire des cours irréprochables dans un américain sans accent. Bien expliquer. Donner des bonnes notes. Etre juste (la notion de justice étant parfois difficile à cerner). Et surtout, être populiste. Ne jamais faire quoi que ce soit qui puisse froisser un étudiant.
Car les étudiants notent leurs enseignants. Les enseignants se notent entre eux (les profs notent leurs TA, qui sont des sortes de moniteurs/vacataires, et les TA notent les profs). Des étudiants d'autres cours viennent noter des profs de cours qu'ils ne suivent pas. C'est institutionnalisé. Et gare à la mauvaise note, on se fait virer !
Cela dit, un minimum de retenue est observé : un prof constamment noté très favorablement par tous ses élèves pendant 10 ans, qui reçoit une année une unique critique super négative dans laquelle l'étudiant affirme qu'il vend du crack en cours, profère des insultes racistes, et trucide les vieilles dames pendant les sorties scolaires, a droit à un sursis. (ouf)
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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 03:55
Petite malchance vendredi matin : sur le chemin de UT, un pneu crève, alors que l'on n'a roulé sur rien de spécial. Des piétons goguenards attendant à l'arrêt de bus nous informent que le bruit affreux provient bien du pneu arrière droit.
Pas de problème, on trouve la roue de secours, le cric et la clé. Sauf que la clé n'est pas du bon diamètre. Impossible donc de changer notre roue comme des grands. Heureusement, il y a un garage pas loin, trouvé sur les indications de Mathew, qui nous change la roue gratos et en deux minutes.

Samedi, 13 heures. Au lieu d'aller comme prévu se promener dans un parc naturel, on décide donc de faire changer nos pneus. C'est très simple: il y a un pneu crevé dans le coffre, un usé et une roue de secours à l'arrière et deux bons pneus devant. L'idée est simplement de remplacer le pneu crevé et le vieux par des neufs, remettre la roue de secours dans le coffre, les pneus neufs à l'avant et les pneus de l'avant, à l'arrière. Chez Sears, ils ont des pneus carrément pas chers: 46 $. Sauf qu'avec le montage et tout, ça fait 232 $ pour deux pneus. Soit, me dis-je, mais quand puis-je récupérer la voiture ? dans une heure, on vous appellera quand c'est fini. Bon, une heure à tuer chez Sears. Je précise que Sears se trouve dans un grand mall, plein de magasins de vêtements surtout. Pas très envie de m'acheter des vêtements, mais bon comme c'est le seul endroit climatisé, qu'il fait 40 dehors et qu'il n'y a pas d'arbres, je visite. Je finis par craquer sur des vêtements pour Léon, et là bonne surprise: le prix affiché est hors taxes (donc c'est plus cher) mais aussi hors soldes (donc en fait c'est vachement moins cher).

Le mall en question


14 heures 30, je retourne chez Sears, où l'on me dit de repasser dans une demi-heure. Vu que les prix sont aléatoires mais bas, je continue le shopping pour Léon, et vais lire un peu. J'ai envie d'un café. Je retourne à l'intérieur, on m'y vend des glaces, des pizzas, des morceaux de viande, des salades, mais de café, point. Finalement je trouve une échoppe dans le coin des restos qui propose du café. J'achète. Manque de chance, plus de café. J'ai donc un fond d'un cm de café au fond du plastique qui me tient lieu de gobelet. Le cafetier désolé me propose de compléter avec du déca ou d'attendre une demi-heure. Je m'esquive. Pas de Sears au téléphone. Je passe devant, un mec s'affaire sur ma voiture (je précise que j'ai déjà marché au moins trois km à l'intérieur du mall, qui est très grand). Je lis encore un peu.

15 heures 30, je repasse chez Sears. Ils ont oublié de m'appeler mais ma voiture est prête, ça fait longtemps.
Deux beaux pneus neufs à l'avant. A l'arrière, deux pneus pas si neufs.
J'ouvre le coffre : notre vieux pneu dégonflé déchiré. Je retourne illico dans le magasin, où pour exposer ma complainte je dois attendre que le mec énervé qui me précède finisse la sienne. Il est très remonté et affirme que le mec qui a soi-disant réparé ses freins a coupé je ne sais quel cordon exprès, pour lui causer un accident. Les vendeurs essaient de l'étouffer mais il crie comme un pourceau. Ils examinent sa voiture pendant un quart d'heure puis reviennent, et me font "bon, qu'est-ce qu'il y a encore ??" genre excédés. Je leur dis que j'étais venue pour changer les pneus qui étaient morts, pas pour repartir avec des bouts de caoutchouc dans le coffre. Ils me promettent qu'ils vont tout arranger dans la demi-heure.

16 heures 30. J'ai soif. Il y a là un distributeur de coca qui vend aussi de l'eau coca. Sauf qu'il mange mon billet et ne crache rien d'autre. Je remonte au coin des cafés.
Des gamins fêtent un anniversaire. Là. Dans le centre commercial. Ils sont assis aux tables devant les pizzérias, McDo, glaciers et consorts, ont posé une nappe rose sur trois tables, et un gâteau d'anniversaire. Ils boivent des cocas. Je me demande à quoi ressemble le reste de l'après-midi pour eux. Ils vont acheter des fringues au copain dont c'est l'anniversaire, ou quoi ? Je fais la queue devant une des échoppes pour demander de la flotte. Des filles me passent devant et commandent des glaces qui n'en finissent plus. Ca m'énerve, je vais faire la queue à la pizzéria à côté. Ils n'ont pas d'eau. Je fais la queue encore à la sandwicherie, finalement le mec me file de l'eau, en fait c'est que des glaçons. J'attends dix minutes que ça fonde. Je refais le tour du mall en attendant. J'ai plus du tout envie d'acheter quoi que ce soit. Les gens ont l'air contents, comment ils font ? Il y en a qui passent l'après midi là, et finissent au cinéma - il y a un ciné dans le mall, oui. Ils y passent peut-être même la journée, à manger des pizzas et du pop corn et boire du coca parce qu'il n'y a plus d'eau ...

17 heures. J'attends devant chez Sears en plein soleil parce qu'il n'y a plus que ça à faire, et puis comme ça mes glaçons fondent.

17 h 40. Enfin. j'ai deux pneus neufs et pas de pneus crevés, plus un dégoût profond pour les magasins.













vous lisez quoi vous là ? de loin ?
c'est sur les portes du mall ...
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 03:21
Aux Etats-Unis, curieusement, la moyenne d'âge au premier enfant est plus faible qu'en France (environ 25 ans). Mais à la crèche, on ne croise que des parents nettement plus vieux que nous.
Et pour cause.

Aux Etats-Unis, on n'a pas droit à "pas beaucoup" de congé de maternité. On n'y a pas droit du tout (mais l'employeur est obligé par la loi à comprendre que le jour où elle accouche, une femme peut ne pas travailler). Il est par contre en droit de l'attendre le lendemain. Alors Sarah Pallin, avec ses cinq jours de congé, finalement, en avait pris beaucoup ...

La plupart des femmes prennent quelques mois, environ 3, parfois plus, parfois carrément s'arrêtent de travailler plusieurs années. Il y a donc deux types de femmes qui ont des enfants, celles qui ont des enfants jeunes, qui sont pauvres, et celles qui ont des enfants tard, et qui sont riches. Les premières sont pauvres parce que, n'ayant pas eu le temps d'accumuler de l'argent avant d'avoir un enfant, elles n'ont pas grand-chose pour vivre pendant leur congé, et si elles reprennent un travail, comme elles sont jeunes et sans expérience, elles ne pourront pas s'offrir les frais de garde, donc elles ne travaillent plus, et évidemment ça fait rentrer moins d'argent dans la maison. Les secondes, elles, ont pensé à travailler beaucoup beaucoup avant la naissance, pour avoir de quoi vivre pendant le congé, reprendre leur (ou un autre) boulot en restant bien payées, et peuvent, donc, s'offrir les frais de garde. Ce qui explique pourquoi tous les parents à la crèche sont plus vieux.

Quand on y réfléchit bien, certaines doivent même sacrément bien gagner leur vie : certains font garder deux voire trois enfants, ce qui leur revient à 2400 $ par mois, et ce pour bosser de 8 h à 18 h, trajets compris (compter au moins une heure et demie pour l'aller-retour crèche-boulot, il reste donc 8 h 30 dans la journée). C'est-à-dire, pour bosser à temps partiel. Donc, avec trois enfants, si on gagne moins de 3000 $ à plein temps, pas la peine d'aller travailler ... C'est vrai qu'il y a bien des aides pour la crèche ; elles atteignent les deux tiers des frais, et sont réservées aux personnes dont le foyer reçoit moins de 185 % du seuil de pauvreté fédéral. Soit, pour une famille de 3 : 32 k$ brut/an, pour une famille de 4 : 39 k$/an (le day care leur revient donc à 4 et 8 k$ par an). Pour ce qui est des familles de 2 enfants qui reçoivent 40 k$ brut/an, elles doivent donc payer 20 k$ de crèche ...

et comme l'école finit tôt, les enfants continuent d'aller à la crèche jusqu'à six ans (bon, après trois ans, ce n'est plus que 500 $ par mois pour les après-midis). Pas étonnant donc, que pas mal de mamans restent chez elles ...
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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 04:27
On pourrait croire que c'est parce que l'essence est à 2 $ le gallon (environ 40 euro cent/litre). Et que les Hummer, ça consomme (de l'ordre de 10 miles par gallon - 23 litres aux 100 km). Et qu'il se trouve des abrutis qui se vantent d'en avoir sept, un par jour de la semaine, et de laisser toujours la clim en ON, de manière à ce que ce soit toujours frais, et qui s'étonnent d'atteindre une consommation de 3 mpg (79 litres aux 100, pas de faute de frappe).

On pourrait aussi croire que c'est parce que les factures d'énergie et d'eau sont partiellement, ou totalement, payées en commun. Ainsi, pour un immeuble de 25 appartements, comme le nôtre, on paye l'eau et l'électricité en commun sur les 25 appartements, le tout étant divisé par la surface et le nombre d'occupants de chaque appartement. Dans ces conditions, si on prend un bain tous les 15 jours, ou 15 par jour, la facture finale ne sera pas très différente ... de même si on laisse la clim et la fenêtre ouverte, pour faire du vent ...

Mais non, il existe une raison encore plus idiote : les détecteurs de fumée sont réglés n'importe comment. L'idée générale du détecteur de fumée (3 dans un appartement à deux chambres, plus un détecteur de CO et un de on ne sait quoi), c'est d'empêcher les gens de fumer chez eux. Ca doit détecter la fumée, mais surtout la température d'une cigarette à 5 mètres, autant dire que dès qu'on fait la cuisine, ça sonne en deux minutes ... C'est vrai que l'on utilise le four ou les plaques, mais heureusement, on a trouvé la technique miracle. Il faut allumer la hotte, en position maximale, mais ça ne suffit pas. Il faut ensuite ouvrir les fenêtres, mais ça ne suffit pas. On peut mettre un ventilateur devant le détecteur, ou secouer un journal dessous pendant l'heure où cuit le rôti, mais c'est fatigant.

Alors, la solution ULTIME consiste à, en plus, allumer la clim ... ce qui nous fait un gratin à 3000 kilowatts au moins ...
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