Ici commence une série de posts en retard (que je n'irai pas jusqu'à qualifier d'historiques, quoique vu l'usage surabondant du terme en ce moment, il se peut qu'en réalité ce post ne soit pas moins historique que quoi que ce soit d'autre), bref, une série de vieux événements ...
Celui-ci est le post du mois de mars, mois des premiers concours CNRS et des premiers nombreux voyages de François à Paris (sauf lorsqu'il est resté à la maison pour les préparer, mais là c'est nous qui nous sommes expatriés à Poitiers ...)
Tout ceci n'a pas que des inconvénients ; par exemple, Léon a appris l'usage du téléphone ; pas seulement pour dire trois mots ou demander ce qu'il a dans sa main (un grand classique de Léon: 'hé, t'as vu ?' ben ... non), mais aussi pour discuter vraiment. Il a aussi appris que si je reste réveillée tard le soir, c'est pour moins me réveiller le matin. Au début, il avait parade à tout, et venait me réveiller en fanfare sur les coups de cinq heures et demie ... Il a ensuite réussi à apprendre qu'il ne pouvait faire ça que quand il fait jour, soit vers sept heures (et c'est déjà un grand progrès !). En attendant, évidemment, il en profitait parfois pour faire des bêtises, comme le fameux coup de la bataille matinale d'éosine, ou la fois où il a arraché l'antenne du radio réveil, ou encore celle où il est allé chercher de la vanille en montant sur un tabouret - ce n'est pas très très bon, la vanille crue ; il faut croire qu'il faut en faire l'expérience pour le savoir. Mais bon, dans l'ensemble, il en a plutôt profité pour acquérir une grande autonomie du matin : il se lève, enlève sa couche, va sur le pot, joue un peu, attend que le soleil se lève, et vient me réveiller. C'est bien mieux ainsi ...
Évidemment, il a aussi pris quelques mauvaises habitudes, comme celle de vouloir dormir dans mon lit quand François n'y est pas (no comment please), mais il sait se faire assez petit (disons qu'il a arrêté de donner des coups de pied toute la nuit, et qu'en général il ne parle pas trop en dormant). Mais bon, il a fait de gros progrès en géographie, et aussi en comptage de jours (en comptage tout court).
Martin, quant à lui, a passé tout mars et avril à se mettre debout à tout bout de champ, en s'accrochant à n'importe quoi, et bien sûr en imitant son frère, qui lui-même l'imite. Ca finit invariablement de l'une de ces trois manières :
- un combat sans merci
- une poursuite, à quatre pattes, en tournant en rond
- des cris suraigus entrecoupés de rires forcés et toutefois démoniaques.
Pour finir, ce n'était pas super facile tous les jours, mais Léon a fait des gros progrès en tant que grand frère, et Martin a fait de gros progrès en mignonnise (l'époque où il hurlait sans fin est révolue - enfin, pour l'instant ...)
Quelques photos :