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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 22:19
On a failli avoir le permis de conduire, mais c'est encore une fois repoussé. Le sujet n'a pas encore été abordé ici, mais il en vaut la peine : nos permis de conduire sont officiellement reconnus au Texas, puisque les permis texans sont reconnus en France et que le Texas reconnaît les permis des pays qui reconnaissent le sien, si vous voyez ce que je veux dire. Par contre, les officiers de police, eux, ne savent pas forcément reconnaître un permis de conduire français, et encore moins reconnaître un vrai d'un faux, et au pays de la présomption de culpabilité c'est toujours très compliqué de s'en sortir face à un officier de police qui, bien qu'ayant tort, a toujours raison, si vous voyez encore.

Une autre pression provient de notre assurance qui pour la faire courte, ne sait pas très bien dans quelle case nous ranger car tous les américains doivent, une fois emménagés au Texas ou ailleurs, obtenir un permis de cet état (et perdre leur précédent permis). N'étant pas américains, on devrait passer entre les gouttes mais c'est trop compliqué à vérifier et notre agente d'assurance nous a fait comprendre que for the sake of simplicity, vous passez vos permis et vous me les scannez ok ? (ce serait présumablement la raison pour laquelle nos factures d'assurance augmentent exponentiellement et qu'à ce rythme celle de juillet nous aurait coûté le prix de la voiture elle-même - je précise qu'on n'est assurés ni pour les vols ni pour les bris de verre, et bien sûr au tiers. On ne croit pas du tout à cette explication mais comme l'agente d'assurance est sympa, qu'on est liés à elle pour six mois, et que personne d'autre dans leur compagnie ne peut accéder à notre dossier, on va admettre que d'accord il nous faut un permis).

On a bien lu notre code (ce qui est très très pénible car il faut apprendre quelles sont les amendes en cas de conduite en état d'ivresse, première, deuxième, troisième offense, et si l'on est mineur, et si l'on transporte des mineurs, etc - et il y a des questions là-dessus ...), on a bien rempli tous les formulaires (bien, c'est une autre question. Enfin on les a remplis), on a rassemblé tous les papiers (qui sont nombreux pour les américains, et multipliés par trois pour les étrangers), on a trouvé l'adresse du DPS, et on y est allés.

Dommage, il nous manquait encore un papier dont nulle trace de l'impérative nécessité n'existe nulle part : une lettre de notre employeur ("mais on n'est pas employés par UT, allez, on est embauchés en France !" "m'en fous, vous travaillez à UT ? il vous faut un papier de UT et que ça saute" "ok, on a ce papier-là, celui qu'ils nous ont envoyé pour le visa smile" "hé bien c'est le même, mais pas adressé à vous, adressé à "whom it may concern"") - une lettre donc, qui indique que l'on est employés ici pour ceci cela et qu'on fait bien notre boulot. Heureusement on n'a fait la queue que pendant dix minutes pour obtenir cette réponse ... pendant ce temps-là, Val de chez Farmers (c'est notre assureure) s'impatiente. A ce rythme elle va partir en vacances avant qu'on n'aie nos permis ... surtout que, si le "driving test" est facile, les questions le sont bien moins (on a quand même droit à 30% d'erreur alors ça devrait le faire).

Amusant, il faut sans doute qu'on aille passer le test ensemble, car il faut être accompagné de quelqu'un ayant un permis valide - et comme on ne peut pas s'accompagner soi-même ... Avec un peu de chance on vous racontera la semaine prochaine ou dans trois mois ce que ça fait de balader un Walker Texas Power Rangers Trooper dans sa voiture ...

Léon révise le code
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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 23:24
Rien de bien nouveau cette semaine .... une petite maladie de Léon, qui a décidé de faire pousser ses prémolaires et d'attrapper une bronchite en même temps ; sinon le boulot à la fac.
Les jours où il n'était pas malade, on l'a emmené à la piscine chez Mathew. Il bat des pattes et boit la tasse, mais ne sait toujours pas nager !


Les managers de notre résidence sont toujours aussi aimables. On reçoit périodiquement des notifications glissées dans la porte, toujours pour se faire engueuler. Par exemple, on a reçu une notice nous expliquant que dorénavant, tout chien dépourvu de laisse serait ramassé par la fourrière. Et que des résidents avaient manifestement des animaux non déclarés (pour chaque animal de compagnie, on doit payer une taxe de 300 dollars non remboursables ; on comprend que tout le monde ne déclare pas son poisson rouge. Nous, on n'a pas déclaré notre scorpion, par exemple). Une autre notice tout aussi aimable nous rappela qu'il était interdit de boire (y compris la tasse) à la piscine. Une spéciale pour nous, pour rappeler aux résidents qu'il est interdit de prendre un abonnement téléphonique chez AT&T (pourtant, ça marche très bien. Et à en juger par le nombre de réseaux AT&T qu'on capte chez nous, on est loin d'être les seuls !).

Une autre encore nous rappelle (ah bon ?) qu'il est interdit de fermer les 'privacy locks' pendant la journée. Ce sont les serrures qu'on ne peut pas ouvrir du dehors. Nous, on la laisse fermée quand on n'est pas là (comme on ne peut pas la fermer de dehors, on sort par l'autre porte, qui n'en a pas. Donc, on peut rentrer dans notre appartement, et les managers aussi, sauf qu'ils sont trop bêtes pour essayer l'autre porte ...). Le prétexte étant que les mecs de la maintenance ne peuvent pas rentrer pour regarder l'état de nos placards de la cuisine, parce que va savoir pourquoi, un placard est tombé sur un gars, et ils vérifient que dans les autres appartements la même chose ne va pas se produire. Comme les murs sont en carton et les placards fixés par trois clous, ce ne serait effectivement pas étonnant que ça nous tombe dessus. Il semberait donc que des gens rentrent souvent chez nous quand on n'est pas là. Mais ils ne préviennent pas, et contrairement à ce à quoi la loi les oblige, ils ne nous postviennent pas non plus ...

Finalement, une super notice nous est arrivée récemment : il semblerait que les commerces d'à côté se soient plaints que des résidents utilisent leur poubelle à verre et à carton. Rien d'étonnant à ça, elles sont sur la rue et à dix mètres de chez nous. Nous, on croyait que c'étaient des poubelles publiques, mais en fait seule leur odeur est publique, le contenu est privé ! donc, interdit de déposer des verres là-bas. Mais, leur ai-je demandé, alors, où déposer le verre ? ah ben ma petite dame, vous comprenez on n'a pas de poubelle à verre sur la résidence ... c'est bien ce que je dis ! et l'on en est fiers ! car vous imaginez les risques associés à une poubelle à verre ? euh non, pas bien. Un container fermé avec juste des trous pour mettre un verre, sachant qu'ici il n'y a ni cyclones ni tormades, je vois mal. Mais enfin, les gens ivres qui viseraient mal ! les enfants qui iraient fouiller dans la poubelle avec leurs petites mains délicates ! et le bruit enfin, si en pleine nuit quelqu'un se piquait de vider son verre ? non vraiment, ici at the ridge, nous sommes fiers de n'avoir pas de poubelle !
bon alors on va continuer à utiliser celle des commerces voisins, mais la nuit. Voire, on peut leur proposer un micro loyer comme droit d'usage de leur poubelle ; avec 2 dollars par mois ça devrait suffire ... c'est complètement idiot cette privatisation - et à côté de ça on paye toujours pour les bains de nos voisins !


Pour continuer avec les idioties contenues dans notre bail, voilà à quoi sont soumis les Américains qui louent un appartement :

- dans certaines villes, comme Emms, les baux ne commencent qu'une fois par an, le 1er juillet. Si tu arrives dans la ville en août, tu peux dormir à l'hôtel 11 mois ...

- les baux en général durent environ un an (9 à 15 mois). On a quand même le droit de les renouveler, mais seulement pour la même durée. Par exemple on ne peut pas louer pour 16 mois.

- si l'on veut partir avant, qu'on perd son emploi, qu'on en trouve un autre en Californie, qu'on se sépare, bref qu'on veut changer d'air, ou bien qu'on se fait expulser, qu'on va en prison, etc, pas de problème. Il suffit de payer le loyer jusqu'à la fin du bail, plus une amende de 794.75 USD dans notre cas, sauf si l'appartement est reloué. Mais il est évidemment plus facile pour les managers de percevoir le loyer avec l'appartement inoccupé que de le relouer, d'où leur non-volonté de relouer dans ce cas ... Cette amende "is not a cancellation fee. It is a liquidated amount covering only part of our damages (sic); that is, our time, effort, and expense in finding and processing a replacement" that is "inconvenience, paperwork, advertising, showing apartment, marketing costs" ben voyons ! et en aucun cas "does it release you from paying your future rent, cleaning, repainting, repairing, and other sums due".

- à peu près toutes les réparations sont à notre charge, notamment celles dues à des dégâts des eaux sur une canalisation ne desservant que notre appartement.

- en cas de non-paiement du loyer, et ce dès le 3 du mois, sans préavis, "our representatives may peacefully (ouais, peace and love les mecs !) enter your apartment and remove all property subject to lien". C'est-à-dire, se payer en nature (et chaque jour on rajoute 10 $ au total). Pas besoin d'huissier, de notaire, de jugement, de paperwork, hop là, on entre et on se sert. D'autant plus facile qu'on a les clés. D'ailleurs si pour une raison ou une autre (exemple, privacy lock fermé) ils doivent casser la porte pour entrer, pas de problème, le remplacement de la porte est à notre charge !

- on peut se faire éjecter pour "default". Ca veut pas dire qu'on est pas parfaits (car on l'est), mais que soit on ne paye pas le loyer (donc, on se fait éjecter, mais on rajoute à notre ardoise les futurs loyers, et les pénalités de retard), soit l'un de nous se fait arrêter pour félonie ou misdemeanour, y compris détention de marijuana, ou bien si en passant comme ça pendant notre absence, les managers trouvent une quelconque drogue, ou bien encore, si l'on diffame notre résidence (notons bien que là, nos propos ne sont pas diffamants, on recopie juste des morceaux choisis du bail, hein). Et puis il faut la diffamer officiellement de toute manière.


Les plus truculents pour la fin :

- En cas d'habitant unique: "Death of sole resident. If you are the sole resident, upon you death you can terminate the lease contract without penalty with at least 30 days written notice." (sic)

- Alcool: "There will be absolutely no alcohol consumption permitted on the property outside of your apartment". Donc, pas de bière en terrasse ...

- Suspicious activity: "working as a partner with the police, every resident has a responsibility to report any suspicious behavior to the police. We like our residents on watch!" (sic)

- Couvre-feu (hé oui): "For your convenience and safety, everyone must be indoors by 10.00 pm. Anyone found outside without proper cause will be suspect of any crime activity that occurs during that time". Petite précision climatique : hier soir à 23 heures, il faisait encore 35°C. Et à 18 h, 109F (43°C). C'est vrai que c'est pas un temps à mettre le nez dehors ! enfin, s'ils arrêtaient de tout climatiser, ils sortiraient sans doute profiter de la fraîcheur du soir ...


Comme on le voit, c'est à la fois le règne de l'argent, des avocats, de la sécurité, mais aussi, de la community. Heureusement qu'on a signé sans lire. Sinon, on n'aurait jamais loué aucun appartement !
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 15:00
Depuis le temps qu'on attendait une révolution léonesque .... Non, Léon ne parle toujours pas, pas un mot à part le vava qui maintenant s'est transformé en dada (mais ça ne veut pas dire cheval), et il n'a pas encore appris à nager (bien qu'on essaie ...), ni à marcher (il perd toujours l'équilibre au bout de quelques secondes).

Mais, cette semaine, Léon a appris d'un coup à se déplacer à quatre pattes, en rampant, avec une démarche très personnelle qui tient à la fois du papillon et du lionceau. Du papillon, rapport à la nage, pas vraiment à l'insecte aérien, ou alors, à sa larve. Du lionceau, rapport au volume sonore et à la maladresse, pas aux aptitudes de chasse ni à la taille des griffes (ouf). On n'a pas fait un vrai film, mais il y a ici quelques extraits ...

Ramper (1 min)


Et puis, du jour au lendemain, il s'est pris d'un intérêt soudain, mais néanmoins passionnel, pour les bouquins (pas l'annuaire, qu'il adorait déjà il y a quelques semaines, parce que c'était le seul livre dont on lui laissait déchirer les pages, d'autant plus intéressant qu'il n'en manque pas !). Maintenant il observe attentivement les images, et pointe du doigt tous les dessins, en particulier ceux de bébés ... ici une vidéo, pas vraiment montée non plus, de Léon dans son bain (âmes sensibles, rassurez-vous, rien d'impudique) avec le grand livre aquatique de la mer ...

Léon dans le bain (4 min)


Maintenant les gestes se précisent. Pas sûr qu'il ait compris à quoi ça sert, mais il imite les coucous, les applaudissements, et les non ...

Côté crèche, ça ne s'améliore pas trop : plus va et moins il y dort (il arrive même à y dormir moins d'une heure dans la journée ...), donc quand il revient à la maison, et le week-end, il est super claqué et passe son temps à dormir (ou à râler). On est sur la liste d'attente d'une crèche sur Red River, pas loin de la fac, mais je crois que c'est comme pour la Marie Curie : quand tu es sur la liste d'attente, tu attends, point barre. Pas dit qu'une place se libère dans l'année à Red River ...
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 05:36















On a gagné un nouveau privilège cette semaine : une maison à la campagne. C'est la maison de Mathew, le chef de François, et c'est à Dripping Springs, à une vingtaine de miles à l'ouest d'Austin. C'est ce qui ressemble le plus à la campagne dans la région, c'est-à-dire que l'habitat y est très diffus, mais il y a quand même des voisins, à quelques centaines de mètres de tous les côtés. La route n'est pas très loin, mais on ne l'entend pas ; quand aux supermarchés ils doivent se trouver dans un rayon de 5 miles. On a décidé de ne pas y habiter complètement, parce qu'alors la crèche de Léon serait à plus de 50 km et ça fait un peu long pour nous le matin, surtout dans les bouchons (François m'apprend qu'Austin est la ville moyenne la plus congesstionnée des USA. Voilà qui nous fait une belle jambe ...). Par contre, on s'y est rendus tous les soirs de la semaine, pour aller abreuver chèvres et plantes et nourrir le chat. En contrepartie, on jouit d'une piscine particulière, avec 3 mètres de fond et un plongeoir !
 

























Comme il fait jusqu'à 40 degrés dans la journée, et encore pratiquement autant au coucher du soleil (là il est 19 heures et il fait 40; le soleil se couche dans une heure et demie ...), on y emmène Léon à la tombée de la nuit. Les premiers jours, il faisait un peu la tronche, mais très vite il s'y est habitué ! dommage qu'on ne l'ait pas emmené aux bébés nageurs, ça lui aurait certainement plu !






Et ce week-end, on s'en donne à coeur-joie : on passe les deux jours à la campagne, avec une grande cuisine (sans détecteur de fumée), des canapés, une grande télé avec un lecteur de DVD qui lit les DVD (ça paraît peut-être étrange, mais ce n'est pas facile de lire les DVD avec un ordinateur à cause des zonages de lecteurs DVD), la piscine, le potager, les chèvres, les chevreuils (présentement il y en a un à 20 mètres de moi, qui se cache parmi les chèvres, chut), les oiseaux, les scorpions (on en a encore trouvé un dans la maison. Il avait froid à cause de la clim donc avançait à 2 à l'heure. Je commence à comprendre pourquoi ils mettent la clim à fond partout ici), et le silence (d'une part parce qu'on est quand même à 500 mètres de la route, d'autre part parce que pour une raison inconnue, il n'y a pas de cigales ici. Seulement des moustiques, des cloportes et des fourmis-feu ; pas de cafards non plus) ...

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 00:01

Quelques nouvelles de la maison, maintenant ... on a fait plein de shopping pour Léon.

D'abord, François a essayé de me convaincre que Léon avait plein de doudous, mais pas de peluche, alors maintenant Léon a une nouvelle peluche, Nathalie le grizzli (je sais, ça fait peur !).




Ensuite, comme il a l'air encore un peu léger côté maths, on lui a offert la pyramide fisherprice, celle où il faut mettre des anneaux sur une tige. Il n'a pas l'air d'avoir compris que le but est de pratiquer l'analyse topologique des difféomorphismes sur un tore. On a bon espoir.




Comme il a vraiment l'air de vouloir marcher, on lui a trouvé un youpala ; c'est très bien sauf qu'il recule plus qu'il n'avance, et puis, sur la moquette, ça marche pas. Mais il est content dès qu'il est debout dedans ...




Pour qu'il puisse bien marcher, on s'est procuré des jolies chaussures ...




On lui a trouvé aussi une chaise haute, comme ça il peut enfin manger avec nous ; c'est affreux il veut tout goûter et du coup il mange d'abord une fois tout seul puis une nouvelle fois un repas complet avec nous. Pour l'instant il n'explose pas, mais ce n'est pas pour dans longtemps. Il est rigolo parce qu'à chaque nouvel aliment il fait une tête de dégoût prononcé, et deux minutes après il y retourne, la mine réjouie.







Parfois on commet l'erreur de le laisser prendre sa cuillère. C'est encore plus catastrophique qu'il y a quelques mois car il l'utilise - sciemment - comme une catapulte.




Enfin, on a acquis un crochet qui nous permet enfin de mettre le hamac ou le bouncer dehors - et ça, bouncer, c'est bien son truc préféré ...




On en a profité pour enfin décorer les murs de sa chambre (et de toute la maison) avec des photos. Autant il se fiche éperdument des livres qu'on essaie de lui lire (lui ne veut que les manger), autant les photos l'intéressent au plus haut point. Surtout celles où il se voit en gros plan ...







On pensait qu'il disait papa ; il disait bien papa mais pas pour appeler François. Maintenant qu'il a toutes ses incisives, ça s'est transformé en dada, et ça veut dire que ça va pas. Par exemple, il dit ça quand il fait caca, ou bien, quand on lui met la tête dans l'eau pour la rincer, ou encore, quand il voit son biberon (il peut toujours attendre très longtemps pour manger, mais dès qu'il a identifié un biberon au loin, il crie dada, de plus en plus fort et de plus en plus aigu, jusqu'à dépasser largement tout seuil de tolérance ...).


S'il ne parle pas, il commence à faire des gestes, par exemple applaudir, tirer la langue, faire des bisous, ou saluer de la main (mais on n'est pas vraiment sûrs qu'il dise vraiment coucou).
A la crèche c'est toujours les hurlements le matin, sauf quand une nounou inoccupée a le temps de le prendre dans ses bras quand on s'en va, et alors tout se passe bien. Au moins, il nous aime bien ... on s'est inscrits sur la liste d'attente d'une crèche carrément plus près - mais on ne sait pas quand il y aura de la place, si jamais il y en a ... Si ça marche, on pourra l'emmener en vélo le matin, un confort bien appréciable.




Parfois on utilise la piscine de la résidence, le soir quand tout le monde est parti. Léon y attrappe un peu froid mais il est super content d'y aller quand même (et nous donc !) car il fait 40 toute la journée et c'est insupportable.

Plus rarement, on a la chance d'avoir de violents orages qui refroidissent l'atmosphère pendant deux heures - je dis chance mais Annabelle s'en souviendra, qui est partie à Dallas sous l'orage et a dû y rester 24 heures avant de reprendre son avion vers Glasgow (glagla) où elle attend toujours ses bagages, coincés à Dallas ...
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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 00:01


La semaine dernière, nous eûmes l'honneur d'accueillir Annabelle, et nous en profitâmes pour effectuer quelques visites touristiques de base, jusqu'ici négligées. Ce qui impliqua une visite en bonnet difforme (CDB) de Downtown.

Contrairement à ce à quoi l'on pourrait songer, Downtown n'abrite ni rues piétonnes (c'est un gros mot ici ! sauf quand on court), ni magasins, à part une ou deux banques et parfois un resto. Et la 6ème rue, la rue de la soif, bien connue dans tout le Texas car c'est là que se concentrent tous les commerces que l'on appelle chez nous des cafés, bars, PMUs et consorts, et également des boîtes. C'est-à-dire que c'est à peu près le seul endroit où l'on peut consommer un café du type expresso en terrasse, ou une bière en soirée. A part ça, Downtown abrite des bureaux, des sièges sociaux, et des administrations - car ne l'oublions pas, Austin reste la capitale politique du Texas, si ce n'est pas la capitale économique et encore mois démographique -, et des tas de bureaucrates et d'employés la semaine. Le week-end, c'est plus calme, évidemment, mis à part la 6ème rue sus-mentionnée.

Pour faire bonne mesure, on a visité la fierté locale, le Capitole, plus grand que nature et en tout cas, que celui de Washington. C'est là que se trouvent les deux chambres (députés et sénateurs) du Texas, la cour suprême, la cour d'appel, et le gouverneur - sans doute l'un des plus grands pourvoyeurs de chaises électriques, au passage un arriviste de première, un démocrate passé républicain pour se faire élire - mais enfin l'ouverture on connaît ça aussi chez nous ... Il y a un très joli portrait de Bush en bas, ainsi que de tous ses prédécesseurs, depuis Sam Houston, premier président du Texas, et même avant.





Contrairement à nos expectations, nous ne sommes pas fouillés à l'entrée, et nous rencontrons seulement une dizaine de shériffs à l'intérieur (aux Etats-Unis, ils ont des policiers, mais au Texas, ils ont des Walker Texas Rangers, c'est-à-dire des shériffs avec un beau chapeau).


Dans chaque chambre, c'est marrant, ils ont mis des photos de tous les députés de chaque législature, et de leurs petits-enfants (les mascots). Il y a même un "king of mascots" ...




















On peut se balader partout, sauf dans les bureaux où les gens travaillent - va savoir pourquoi, on a pu rentrer dans les deux chambres ... - y compris dans les salles de conférences de presse. Le lieu est très prisé des écoliers qui le visitent en bande - première fois que l'on croisait des écoliers ; apparemment l'uniforme est de rigueur.

















Le Capitole est évidemment en plein centre de la ville, et lui aussi jouit d'un parc arboré, à peu près le seul de Downtown.


Un peu plus loin, coincée entre Fox News et des bureaux en verre, on a trouvé une petite église, sous vidéosurveillance permanente, où la messe est dite tous les jours à 18 heures et à minuit (?), sans doute en espagnol car aucun missel ni livre de chant n'est en anglais. La seule chose qui nous rappelle qu'on est bien aux Etats-Unis, c'est le drapeau qui flotte dans un coin ...






















L'exploration plus avancée de Downtown ne nous a procuré que quelques ampoules, mais pas réellement d'émerveillement. Alors pour continuer dans la veine hispanique, on est allés au Tex-Mex pour y boire quelques margaritas en mangeant de la vraie nourriture - que même Léon a adorée (malgré les piments).

















Quelques nouvelles photos dans l'album : ...NewAustinDowntown (à droite)
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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 01:09
On s'est enfin décidés à prendre des photos de l'extérieur de chez nous, mais de notre quotidien ... et pour commencer, on a franchi le pas, et l'on est montés sur le toit de Patterson, notre bâtiment de l'université du Texas.

















Il y fait encore plus chaud qu'ailleurs, soit plus de 40°C ressentis, et c'est là que vivent les papillons de Larry Gilbert. Comme partout dans Austin, il y a des travaux, ils s'en donnent à coeur joie pendant l'été. Ils creusent un trou juste devant PAT, construisent un grand bâtiment juste à côté, et en démolissent un autre à 100 mètres, de l'autre côté de la cantine.


On a sans doute oublié de le mentionner, tout est super bruyant ici, et l'on en apprécie d'autant plus notre appartement qui, tout en étant à 200 mètres de l'autoroute, n'en est pas moins silencieux, car en contrebas.







Pour continuer notre visite de UT, on a appris la semaine dernière que la climatisation, qui bien sûr est de rigueur quasiment toute l'année, ne se fait pas dans chaque bâtiment, mais dans un unique édifice, situé quasiment en dehors du campus, où le système de refroidissement est fondé sur un circuit d'eau géant ; ne me demandez pas comment ça marche, mais c'est un bâtiment sur lequel il pleut tout le temps. A l'extérieur, une sculpture rappelle sans doute la fonction du bâtiment ...




Et cette semaine, pour la première fois, j'ai visité la bibliothèque (la Life Sciences Library, l'une des dizaines que compte UT). Elle est très officiellement sise dans la grande tour, celle qui abrite de bas en haut la vice-présidence, la présidence, et tout en haut, une cloche qui égrène les heures, et une sirène qui sonne à midi le mercredi, après qu'un message ait retenti dans les haut-parleurs, indiquant que ce n'est pas la peine de se précipiter dehors en hurlant et en piétinant les moins agiles que soi. Cette partie est interdite au public, paraît-il, depuis qu'un abruti inspiré a décidé de monter sous la cloche armé d'un fusil d'assaut pour y tirer sur tout ce qui bougeait, mais pas seulement sur les écureuils (c'est pas de l'histoire récente, c'était en 66). Malgré cette histoire un peu sordide - comme pas mal d'anecdotes texanes -, cette bibliothèque est très rigolote. Le hall d'entrée est gigantesque et les portes en bois épais sont percées d'une étoile - le symbole du Texas si jamais il nous arrivait de l'oublier, puis l'arrière se divise en trois niveaux qui sont comme des ponts de bateau, avec des murs en béton et en métal et des petites coursives un peu partout.

Et pour emprunter des bouquins, c'est folklorique aussi ! il faut aller activer sa carte UTID à la PCL, une autre bibliothèque un peu plus loin, et il faut venir avec un document qui prouve qu'on est là jusqu'à telle date - mais attention, le visa ne suffit pas ! il faut la lettre d'invitation qui nous a permis d'obtenir le visa. Le lendemain, on y retourne, cette fois avec la lettre d'invitation, et là on nous demande une autre lettre, du Department cette fois. Une lettre qu'on a bien eue, mais qu'on a dû donner pour obtenir la UTID .... finalement ils ont bien voulu nous inscrire, mais seulement jusqu'à août : l'an prochain, il faut tout recommencer grrr.

Parmi les autres hétéroclismes de UT, il y a bien sûr la centrale électrique en plein milieu du campus, fièrement ornée de sculptures de Joule et consorts, comme s'ils avaient étudié là ; et le stade, plus grand que le stade de France, et puis les trois piscines olympiques, sans oublier le bâtiment dont les murs sont gravés d'une double hélice qui fait tout le tour, et le Keys Building, où des serruriers travaillent jour et nuit pour refaire des clés, et là aussi, font des sculptures de ranchs avec tous les chevaux et les cowboys faits rien qu'avec des clés usées, et puis les poubelles de recyclage sur lesquelles sont collées des affiches indiquant "apportez vos déchêts, qu'on gagne le grand championnat interuniversitaire des détritus !" - et enfin, ce système de régulation de la circulation qui marche on ne sait comment.

















Sur la plupart des entrées du campus (mais pas toutes) se trouve une guérite avec parfois un garde (parfois non) qui arrête à l'occasion (mais pas toujours) les voitures pour demander à leur chauffeur s'il a le droit de circuler. Nous, on n'a pas le droit, enfin je crois, mais il arrive qu'on y rentre. Après, de toute manière, on ne peut se garer nulle part puisqu'en tant que bons français radins, on a négligé d'acheter un pass annuel de parking, qui nous permettrait de nous garer dans les emplacements autorisés, sous réserve qu'il y en ait de disponibles - autant vous dire qu'il faut se lever tôt si l'on en veut un ! Alors, on peut se garer sur les emplacements réservés aux chargements, stationnement limité à 30 minutes quelle que soit l'heure, et si tu dépasses, même à 21 heures dans un campus vide, les flics de UT patrouillent et prennent des photos en permanence, ce qui leur permet de constater un dépassement de 5 minutes et de le facturer 25 bucks - et si tu ne payes pas, gare à toi, ils appellent les vrais flics pour avoir ton adresse et te renvoient le PV à la maison. La classe.
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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 23:32
Ca y est, on est de retour sur le blog, et sur Austin ....

J'étais pour quelques jours à Montpellier, dans l'espoir (non déçu par ailleurs) d'y rencontrer Mark et Isabelle pour avancer un peu dans mon post-doc. En même temps, j'en ai profité pour rencontrer Doyle et c'est de nouveau le rush sur un nouvel article - une fois n'est pas coutume, n'est-ce pas ? en tout cas, c'est plutôt une bonne nouvelle.

Plutôt une mauvaise nouvelle, par contre, la grand-mère de François n'allait pas bien du tout ce mois-ci, et François et Léon en ont profité por venir une semaine à Paris. Si on a pu lui trouver un fauteuil roulant, et s'il a fait un temps magnfique toute la semaine dernière à Paris, on n'a pas pu l'emmener se promener pour autant - la faute à l'excessive prudence de Bernadette, et aussi à notre manque de réactivité : on aurait dû savoir qu'elle pouvait marcher et insister pour l'emmener. Comme ça, on aurait pu tous aller se promener dans le voisin champ de Mars, ce qui certainement lui aurait fait très plaisir. En tout cas, il est manifeste que Léon a beaucoup apprécié les balades dans le champ de Mars - il y a plein de fleurs en ce moment ...
















Tant pis, déjà de voir Léon, ça avait l'air de lui faire super plaisir.



Et Léon a profité du voyage de sa maman à Montpellier pour apprendre à se servir d'un téléphone,


faire trois nouvelles dents,

et de son voyage à Paris pour faire semblant de marcher à quatre pattes,

apprendre à jouer du piano,

se déplacer dans son lit,

bref, faire sa star.

















Quant à nous, on en profite pour faire des photos idiotes.



Après cette semaine à Paris, nous voici de nouveau à Austin, où un comité d'accueil, certes miniaturisé et pas mortel, mais néanmoins impressionnant, nous attendait dans la baignoire ...












Alors voilà, de nouvelles nouvelles devraient suivre un peu plus régulièrement ... on peut quand même vous raconter notre escapade ratée du dernier week-end austinois : on s'était mis dans le crâne d'aller 'faire quelque chose, admettons, voir le lac qui n'est pas loin'. Ni une ni deux, on prend la voiture, pensant que ce serait indiqué (c'est quand même un haut lieu de villégiature, le lac Travis, ici !). Malheureusement, non, mais grâce à un sens de l'orientation fort développé on a fini par trouver le lac. Sauf que c'était une marina privée avec un accès privé payant. Alors on a rebroussé chemin, suivi des routes qui s'appelaient toutes pareil, pour tomber finalement sur une marina, publique celle-là. On a profité de notre déception et de la présence d'un troquet pour demander si le lac ne servait que pour naviguer, on nous a répondu que non, on pouvait plonger aussi, mais nager, on savait pas. Au coucher du soleil, on a fini par trouver le parc récréationnel près du barrage 'Mansfield Dam Park', payant lui aussi, où l'on pouvait se baigner ... heureusement, le temps était beau, ça compensait pour la plage ...











Voili voilou ! on enverra bientôt des nouvelles nouvelles et en attendant il y a plein de photos ici :

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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 00:19
Lundi noir sur Austin, Texas ...

8 h 30, le réparateur de téléphone se pointe (ah oui, parce qu'on avait commandé une ligne téléphonique et internet, on a bien reçu le routeur, il marche nickel, on a installé tous les drivers trois fois, nos ordinateurs communiquent super bien avec lui et il envoie des tas d'ondes. Mais il ne reçoit rien, et pour cause, la ligne téléphonique ne marche pas). Il commence à bidouiller, balade sa machine à bip à travers la maison, ça a l'air de bipper comme il veut, il ouvre une prise, et là on lui fait : "bon, désolés, nous on s'en va, on a rendez-vous" ce à quoi il nous répond, fort courtoisement, que "certes, faites, je vais appeler le manager de la résidence pour obtenir le double de vos clés", ce sur quoi, nous le laissons dehors.

On ne lui avait pas dit cela par hasard, car on avait effectivement rendez-vous chez un pédiatre pour Léon, une visite de "certificate of well child", c'est-à-dire destinée à - enfin - lui établir son certificat médical indiquant qu'il était "physiquement apte à suivre le programme de l'école" (interdit de rigoler : c'est un certificat qui dit qu'il est apte à faire des "pre-maths" et du "pre-language", c'est-à-dire, utiliser ses mains et sa bouche pour faire des blublutes et tripoter des machins, voire, porter des objets à sa bouche pour réconcilier sciences dures et molles).

Or, Léon n'était pas "well" du tout ce matin, car il avait 40 de fièvre (on va dire 104, pour faire plus impressionnant). Chez le pédiatre, on nous fait remplir un tas de paperasses (1/2 h) puis on met Léon à poil pour le mesurer et le peser (il fait 27.5 pouces et pèse 18.5 livres - par contre le tour de tête est mesuré en centimètres, va savoir pourquoi). Il reste à poil encore une bonne demi-heure avant que le médecin n'arrive pour qu'on lui explique que Léon est malade. Elle l'examine vite fait (elle ne prend même pas sa fièvre) et nous dit qu'elle va faire des prélèvements. Un quart d'heure après, se pointe l'infirmière qui sans ambages, lui enfile une tige dans le nez pour récupérer des crottes, puis lui pique l'orteil, et presse pour faire tomber du sang dans un tube. Léon, pas content, hurle (j'en aurais fait autant à sa place). Enfin, elle l'allonge sur la table et lui colle une poche à pipi. Allez, Léon, fais pipi ... une heure après, on attend toujours ; on l'a fait boire, on lui a raconté des histoires de bateau, on lui a fait des bruits d'eau près des oreilles, on lui a fait des pssss, des chatouilles, des massages, rien à faire - par contre, ça va, on a réussi à se donner pas mal envie de pisser, à nous. L'infirmière revient et nous dit que si Léon ne pisse pas, ce sera la sonde - gros stress, Léon, pisse !! mais non, Léon a faim (en même temps, il est déjà midi). Ils nous filent du lait de soja, tu parles, Léon n'en veut pas. Je prends la voiture pour aller chercher le ravitaillement.

Midi, donc.
Subitement, la voiture broute. Puis elle roule bizarre, je me dis que j'ai crevé un pneu et que tant pis on habite quand même pas loin. On commence à me klaxonner. Je sens le cramé. Bon, j'arrive. Ca fume devant, tout blanc, ça pue. Je vais chercher l'extincteur, mais quand je reviens, ça fume moins. Trois plombes pour ouvrir le capot, de toute manière on voit rien qui dépasse à part de la fumée et tout est beaucoup trop chaud pour bien y regarder. Je prends du manger pour Léon et j'appelle un taxi via skype (et encore merci les voisins pour le réseau).

Miracle, le taxi arrive (je pensais qu'il ne viendrait pas vu que je n'avais pas donné de téléphone pour me rappeler). Il se trompe de route mais finalement, j'arrive de nouveau chez la pédiatre. Léon a réussi à pisser à la vue de la sonde, et les résultats sont là : pas de grippe, encore moins mexicaine, mais un tas de bactéries. Belle injection d'antibiotiques, retour à la maison en cab.

14 heures.
Au fait, le téléphone ? héhé ... ce matin le gars d'AT&T qu'on a laissé à la porte pour qu'il demande les clés aux gérants s'est fait renvoyer paître : "pas de ça chez nous", il s'est fait dire, "ici at The Ridge, on est Time Warner exclusive, prends ça dans ta face". Donc, il a dû s'en repartir avant d'avoir réparé quoi que ce soit mais après avoir bien démonté nos prises, on a des jolis bouquets de fils qui pendouillent, c'est mignon. Un peu furax, on parcourt les 50 pages du bail, dont on vous compliera un jour un florilège des clauses idiotes (ci-inclus les préavis de mort). Pas de mention d'exclusivité pour quoi que ce soit. On se ramène donc, bien remontés, à la réception, où seule la vieille conne est présente (c'est la pire des gérantes), et on demande d'où provient cette clause. C'est marqué, nous dit-elle, sur une feuille que je m'en vais chercher. Elle nous ramène une feuille "et vous l'avez signée". Certes, j'ai signé. Cette feuille contient diverses mentions, notamment que l'eau est en partage, l'électricité aussi, j'ai mis mon numéro de contrat d'électricité, et en dessous, en dessous de la signature, on trouve divers numéros : Time Warner, la Poste, l'école du quartier, et Austin Statesman (le journal local). Des sortes de numéros utiles, quoi. Encore que utiles, ils le seraient si on avait une copie de cette feuille.

Là, François s'énerve : en quoi est-il ici écrit qu'on a une exclusivité avec Time Warner ? eh bien nous dit-elle, parce que le numéro de Time Warner est écrit là, enfin. Mais alors, lui dit-on, que se passe-t-il si on achète un timbre dans un autre bureau de poste que celui dont on a le numéro ici juste à côté ? Ben rien, enfin, on est un pays libre, on achète des timbres où on veut. Donc, on demande, en quoi c'est une exclusivité ? Et, si jamais exclusivité il y avait, si on doit résilier notre contrat avec AT&T, ce n'est pas nous qui payons le premier kopeck, car c'est tout de votre faute. Elle fait la conne genre oui, c'est pas de votre faute, c'est pas non plus de la nôtre, mais si vous étiez passés par Time Warner dès le début ça n'aurait pas posé de problèmes, comme on vous l'avait bien dit sur cette feuille où il y a juste un numéro de téléphone (!!)

Le dialogue aurait pu tourner en rond bien longtemps si François n'avait pas hurlé suffisamment fort pour faire sortir une manageuse en chef de son office, une qu'on n'avait jamais vue. Qui nous dit fort courtoisement que d'abord, "désolée mille fois, il va y avoir un plombier qui va venir tout sagouiner chez nous dans deux jours parce que les voisins ont une fuite d'eau qui vous pourrit le plafond, pardon encore mille fois, et j'ai cru entendre (ah ouais ? tu devais avoir des boules quiès alors ...) que vous aviez un problème avec internet, on doit pouvoir le résoudre, on va vous envoyer un électricien (???) qui regardera si la connexion est possible, et si elle l'est, on acceptera, la prochaine fois qu'il revient, de donner vos clés au gentil monsieur de AT&T, attendez donc demain les électriciens".

Morale de l'histoire : Léon est scotché à la maison pour la semaine, il a des antibios à prendre (donc à aller chercher), la voiture ne roule plus, on n'a pas payé la crèche pour mai, et on ne peut pas y aller, on n'a pas de téléphone, et encore moins d'internet. Et le réseau coupe tout le temps, parce que le voisin a dû se rendre compte de quelque chose ... au moins demain ne pourra pas être pire qu'aujourd'hui ! ("what can I do to make it a great day for you?"*)


* expression idiomatique marketing locale destinée à couper le sifflet aux mécontents. Peut être utilisée plusieurs fois dans la même phrase. Voire en boucle. Mais je crois que ce sont des robots qui répondent au téléphone dans ce cas.
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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 03:21
Aux Etats-Unis, curieusement, la moyenne d'âge au premier enfant est plus faible qu'en France (environ 25 ans). Mais à la crèche, on ne croise que des parents nettement plus vieux que nous.
Et pour cause.

Aux Etats-Unis, on n'a pas droit à "pas beaucoup" de congé de maternité. On n'y a pas droit du tout (mais l'employeur est obligé par la loi à comprendre que le jour où elle accouche, une femme peut ne pas travailler). Il est par contre en droit de l'attendre le lendemain. Alors Sarah Pallin, avec ses cinq jours de congé, finalement, en avait pris beaucoup ...

La plupart des femmes prennent quelques mois, environ 3, parfois plus, parfois carrément s'arrêtent de travailler plusieurs années. Il y a donc deux types de femmes qui ont des enfants, celles qui ont des enfants jeunes, qui sont pauvres, et celles qui ont des enfants tard, et qui sont riches. Les premières sont pauvres parce que, n'ayant pas eu le temps d'accumuler de l'argent avant d'avoir un enfant, elles n'ont pas grand-chose pour vivre pendant leur congé, et si elles reprennent un travail, comme elles sont jeunes et sans expérience, elles ne pourront pas s'offrir les frais de garde, donc elles ne travaillent plus, et évidemment ça fait rentrer moins d'argent dans la maison. Les secondes, elles, ont pensé à travailler beaucoup beaucoup avant la naissance, pour avoir de quoi vivre pendant le congé, reprendre leur (ou un autre) boulot en restant bien payées, et peuvent, donc, s'offrir les frais de garde. Ce qui explique pourquoi tous les parents à la crèche sont plus vieux.

Quand on y réfléchit bien, certaines doivent même sacrément bien gagner leur vie : certains font garder deux voire trois enfants, ce qui leur revient à 2400 $ par mois, et ce pour bosser de 8 h à 18 h, trajets compris (compter au moins une heure et demie pour l'aller-retour crèche-boulot, il reste donc 8 h 30 dans la journée). C'est-à-dire, pour bosser à temps partiel. Donc, avec trois enfants, si on gagne moins de 3000 $ à plein temps, pas la peine d'aller travailler ... C'est vrai qu'il y a bien des aides pour la crèche ; elles atteignent les deux tiers des frais, et sont réservées aux personnes dont le foyer reçoit moins de 185 % du seuil de pauvreté fédéral. Soit, pour une famille de 3 : 32 k$ brut/an, pour une famille de 4 : 39 k$/an (le day care leur revient donc à 4 et 8 k$ par an). Pour ce qui est des familles de 2 enfants qui reçoivent 40 k$ brut/an, elles doivent donc payer 20 k$ de crèche ...

et comme l'école finit tôt, les enfants continuent d'aller à la crèche jusqu'à six ans (bon, après trois ans, ce n'est plus que 500 $ par mois pour les après-midis). Pas étonnant donc, que pas mal de mamans restent chez elles ...
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